Les organisations de protection des animaux ProTier, QUATRE PATTES et Tier im Recht (TIR) s’engagent en faveur d’un cirque contemporain qui n’utilise pas d’animaux sauvages et elles exigent une loi interdisant ceux-ci dans les cirques. La Loi sur la protection des animaux stipule qu'il faut avoir de sérieuses raisons pour restreindre les animaux dans leurs besoins. Le but premier des numéros d’animaux sauvages dans les cirques est de divertir le public. Cet objectif ne justifie pas les restrictions sévères imposées aux animaux.
En mars 2015, la conseillère nationale Isabelle Chevalley a déposé la motion " Régle-mentation sur les espèces animales admises dans les cirques ". Son but était d’interdire certaines espèces animales sauvages dans les cirques. Le Conseil fédéral a réagi négativement : dans son avis de mai 2015, il a déclaré que, de toute façon, de plus en plus de cirques suisses renonçaient à emmener en tournée des animaux tels que rhinocéros, ours ou grands félins et il a ajouté : " En effet, lorsque les cirques sont en tournée, il est matériellement presque impossible (car beaucoup trop onéreux et difficile à réaliser) d’offrir à ce type d’animaux les conditions requises par les prescriptions en matière de protection des animaux ".
Après qu’en Suisse, les grands félins ont pratiquement disparu des spectacles itinérants, ils ont involontairement retrouvé le chemin des manèges en 2016, ce qui s’apparentait à une régression en arrière en matière de protection des animaux. Devant l’inaction du Conseil fédéral, les trois organisations de protection des animaux ProTier, QUATRE PATTES et Tier im Recht ont lancé la pétition " Les fauves n’ont rien à faire dans un cirque ! ". Cette pétition demande que l’interdiction des animaux sauvages dans les cirques en Suisse soit inscrite dans la loi.
Lorsque la saison du cirque a débuté en 2018, les trois organisations en ont profité pour présenter la pétition (70 676 signatures, un immense succès) au conseiller fédéral Alain Berset, chef du Département fédéral de l’intérieur (DFI), chargé des questions concernant la protection des animaux. Dans sa réponse, l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OFAV) a expliqué qu’en Suisse, de strictes dispositions légales prenaient déjà suffisamment en compte le bien-être des animaux sauvages en matière de détention et qu’il ne voyait aucune nécessité d’interdire les animaux sauvages dans les cirques. Or c’est justement la situation juridique actuelle que dénoncent ProTier, QUATRE PATTES et Tier im Recht, car elle permet aux cirques de transporter des animaux sauvages et, sous certaines conditions, de ne pas même respecter les exigences minimales de l’Ordonnance sur la protection des animaux. Les trois organisations ont donc sommé les autorités d’examiner sérieusement les arguments des pétitionnaires.
Les trois organisations de protection des animaux ne veulent pas remettre le sort des animaux sauvages entre les mains des cirques. C'est pourquoi, elles lancent une nouvelle campagne cette année : " Non aux animaux sauvages dans les cirques " : elles souhaitent informer le public de la souffrance de ces animaux dans les cirques, l’objectif étant, avec l’aide de la population, de faire inscrire dans la loi l'interdiction des animaux sauvages au cirque.
Rapport Pas d’animaux sauvages au cirque _FINAL fr.pdf
Sommaire rapport petition Non aux animaux sauvages dans les cirques.pdf
Communique de presse Remise pétition Non aux animaux sauvages dans les cirques.pdf
Antwortschreiben des BLV zu Petitionseinreichung.pdf
Stellungnahme der Initianten zum Antwortschreiben des BLV.pdf